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Il était une fois... Ennio Morricone

Le compositeur Ennio Morricone le 24 novembre 2012 à Bologne, en Italie - © : Roberto Serra - Getty
Le compositeur Ennio Morricone le 24 novembre 2012 à Bologne, en Italie - © : Roberto Serra - Getty

Hommage à Ennio Morricone

Ennio Morricone était capable « de transformer un film moyen en un film à voir absolument, un bon film en art et un très bon film en légende », a déclaré le réalisateur britannique Edgar Wright. C’est effectivement un géant qui a eu le talent presque constant de toujours sublimer les images qu’il devait mettre en musique. C’est un musicien qui a offert au cinéma une incarnation exceptionnelle. Et le film d’une complicité exceptionnelle et, parfois contrariée, avec Sergio Leone. Les westerns ont désormais leur propre musique. Un air d’opératique dans la grammaire du cinéma spaghetti, terme qui excédait Ennio Morricone.

Quelques notes de musiques et l’on savait que c’était lui. Ne parlons pas de gimmick, mais plutôt d’identité sonore. Du génie de l’amorce musicale, de l’attraction pour le son qui signe un climat. Le goût pour la forme épique, pour la mutation des genres esthétiques, et ce va et vient constant entre la musique classique et la modernité des mélodies pop. La chanson populaire italienne fut d’ailleurs l’un de ses premiers tropismes. Le Maestro devient peu à peu un compositeur de la musique du futur qui a influencé une grande majorité des artistes de la pop, du rock et de la musique électronique. Jean Michel Jarre, DJ Hell, Metallica, Air, Chassol et tant d’autres.

Chassol en parle avec les justes mots :
Ennio Morricone est celui qui m'a donné envie de devenir compositeur. J'ai passé des milliers d'heures à relever ses grilles d'accords depuis que je suis adolescent. J'ai poncé sa musique au point de tout connaître des passages instrumentaux et des dialogues dans les westerns de Sergio Leone. Morricone avait trouvé à composer de la musique sophistiquée avec seulement trois natures d'accords différentes. Dans l'histoire de la musique, c'est très rare d'arriver à quelque chose d'aussi savant et populaire. N'importe quel musicien peut jouer une partition de Morricone. Parmi toutes ses bandes originales de films, Il était une fois la Révolution est sans doute ma BO fétiche. Le titre I Figli Morti me touche au plus profond de mon cœur quand la caméra zoome sur le visage de Rod Steiger découvrant que tous ses fils sont morts. C'est la plus belle chose que je connaisse. Je suis aussi très sensible au générique de Mon nom est Personne. J'avais aussi relevé toute la bande-son d'un autre western de Sergio Leone, Le Bon, la Brute et le Truand, et décortiqué L'Histoire d'un soldat pour la radio. Grâce à son apport considérable au cinéma et à sa manière de rendre accessible sa musique pourtant si complexe, Morricone a énormément infusé dans la pop music.

Réécoutez l'émission Ciné qui chante du 8 août 2019 Spéciale Ennio Morricone, avec Stéphane Lerouge sur franceinter.fr

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