Marie-Annick Nicolas première femme premier violon de l'Orchestre Philharmonique de Radio France en 1980
En 1956, Marie-Annick Nicolas naît au Creusot, en Saône-et-Loire.
À 11 ans, sa maîtrise du violon lui permet de débarquer jeune, très jeune, dans un conservatoire qui rassemble les plus grands talents de France, le CNSM de Paris.
À 13 ans, elle décroche le premier prix du CNSM de Paris puis, à mesure que son âge lui permet d'entreprendre les voyages les plus glorieux, elle se met en quête des concours les plus prestigieux : le Grand Prix Long-Thibaud (Paris, 1973), le Grand Prix Szeryng (Paris, 1973), le Grand Prix Tchaïkowsky (Moscou, 1974), le Prix de la Fondation de la Vocation (Paris, 1975), le Prix Reine Elisabeth de Belgique (Bruxelles, 1976) et le Prix International de Montréal (Montréal, 1979).
Toujours à la recherche de la virtuosité, elle étudie à Moscou où David Oïstrakh dit d'elle « qu'elle joue du violon comme chantent les oiseaux », puis elle devient l'assistante de Franco Gulli à l’Université d’Indiana. Son retour en France en 1980 concorde avec sa nomination au poste de violon supersoliste de l'Orchestre Philharmonique de Radio France qu'elle occupe jusqu'en 1986.
Elle qui plus que tout aime voyager et se produire devant un public sensible et curieux, essaime de ses notes angéliques une trentaine de pays au cours de sa carrière de concertiste, de la Grèce à l'Italie en passant par la Russie, l'Espagne et Chypre.
Son dévouement pour le violon, qui lui a tout donné, trouve une résonnance à la Haute École de musique de Genève, où elle forme toute une génération de virtuoses pendant ses 27 ans d'exercice.
Décorée de la Légion d'honneur en 2013, l'hommage le plus touchant et le plus étonnant qui lui a été conféré est peut-être, par la NASA, le baptême à son nom d'une planète quelque part au-dessus de nos têtes.
Être femme à un poste de haute responsabilité demande encore à l’heure actuelle (eh oui) une vraie maitrise de notre sujet. Toutes les femmes s’accordent à dire que nous devons être meilleures que les hommes à poste égal.
Marie-Annick Nicolas en 2024
j’avais conscience de n’avoir droit à aucune erreur en jouant les grands solos orchestraux. Je savais que rien ne me serait pardonné en tant que femme !
Marie-Annick Nicolas en 2024
▶️ Entretien avec Marie-Annick Nicolas sur Savarez TV en janvier 2021 🔽