De 1963 à 2013, découvrez, à travers un site dédié, l’histoire de ce bâtiment hors norme résolument tourné vers l’avenir et l’innovation
La centrale thermodynamique à la Maison de la Radio et de la Musique
Pour le chauffage comme pour le rafraîchissement, la Maison de la Radio et de la Musique bénéficie d’une source d’énergie renouvelable : la géothermie !
Le bâtiment de la Maison de la Radio et de la Musique fut le premier, à Paris, à disposer d'une installation géothermique. Les concepteurs du projet imaginèrent, bien avant l’heure, un ensemble de solutions écologiques pour permettre d’alimenter en eau, électricité et chauffage les quelques 120 000 m² de la Maison de la radio. Ainsi le bâtiment originel était (presque) autonome et (très) économe.
Dès 1963, grâce à un puits foré à 600 mètres de profondeur, de l’eau qui jaillissait sous pression à 27° dont les calories injectées dans des pompes à chaleur ont permis de chauffer l’ensemble de l’édifice pendant plus de 45 ans. Cette eau était ensuite rejetée dans les égouts.
En 2011, compte tenu des besoins en production de froid pour les nouveaux moyens techniques à la Maison de la Radio et de la Musique, la réhabilitation du site a permis de repenser le système de géothermie très basse température par la création de nouveaux puits forés à 45 mètres de profondeur dans la Craie.
L’eau prélevée à 14°C permet, toujours par échange et par pompes à chaleur, de couvrir les besoins calorifiques et frigorifiques. Les débits sont variables en fonction des besoins et de la saison et peuvent atteindre jusqu’à 300m3/h, avec une moyenne à 148 m3 d’eau par heure sont pompés soit l’équivalent d’environ 1000 baignoires.
Cette eau pompée ne reçoit aucun traitement, elle est juste filtrée à l’entrée pour enlever les impuretés (sable, petits cailloux), puis passe dans des échangeurs à plaques avant d’être rejetée en Seine à une température obligatoirement inférieure à 28°c.
Après échange avec un réseau secondaire, les pompes à chaleur produisent une eau chaude à 44° et une eau froide à 5°, qui sera ensuite distribué dans le bâtiment grâce à des kilomètres de tuyaux.
La gestion des fluides est centralisée dans une centrale technique de 600 m2 et assure le pilotage des fluides (eau, électricité, air), le chauffage, la ventilation et l’éclairage de l’ensemble de l’édifice et ses 100 000 m2 de studios, de grandes salles, de bureaux...
Chaque année, le système couvre ainsi l’équivalent de la consommation électrique d’une ville de 20 000 habitants. Grâce à ce système, en achetant 1000 watts, 4500 watts sont restitués en termes de chauffage dans le bâtiment.
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