Glenn Gould. Une vie à contretemps
Bande dessinée 128 pages – Parution le 20 mars
prix conseillé : 21€
Star planétaire mais solitaire, il s’entend mieux avec les animaux qu’avec les êtres humains – et avec un micro en studio qu’avec le public sur une scène. Il entretient un rapport fusionnel avec sa chaise de piano, bricolée par son père et qu’il ne quittera jamais – un casse-tête pour les techniciens qui enregistrent les Variations Goldberg (Gould a 23 ans) : on entend la chaise couiner.
Exigeant, perfectionniste, hypocondriaque, « décalé », il est jugé excentrique.
Ma vie, c’est mon travail. Les deux éléments se sont fondus en un seul. Si c’est une excentricité, alors oui, je suis excentrique ».
Un ami le définit ainsi : « Reste avec moi et tiens-toi à distance». Pas facile à vivre, donc. Mais formidablement attachant sous le regard de Sandrine Revel, dont la vision empathique balaie toute forme de critique futile concernant son attitude, ses choix (il quittera la scène à 32 ans, en pleine gloire) ou sa vie recluse. Une vie à contretemps fourmille d’anecdotes passionnantes, drôles et émouvantes racontées de manière virtuose au gré des souvenirs de chacun, au gré des flash-back entre l’enfance, la mort et la musique.
Cette biographie vécue de l’intérieur, soutenue par un dessin aux couleurs magnifiques, plein de force et de douceur, est un voyage dans le génie et la solitude – voyage qui nous embarque même si on ne s’est jamais passionné pour Glenn Gould auparavant.
Partagée entre l’illustration jeunesse et la bande dessinée, Sandrine Revel compte, depuis 1995, une vingtaine d’albums, mélangeant les genres, les styles et les techniques graphiques. Elle assure également de nombreux travaux d’illustration dans la presse, notamment pour Sud Ouest et Milan Presse. La peinture l’attire ; elle expose à Paris et à Bordeaux en 2012 une série de tableaux sur le thème de l’enfance. Parmi les projets en cours : de nouvelles peintures.