Indonésie. Java. Tembang Sunda
Musiques et chants classiques
Parution le 26 mars 2021
prix conseillé : 15€
Histoire d'un amour malheureux, évocation de merveilleux paysages, nostalgie de la grandeur passée du royaume de Pajajaran (XVIe s.)... Les sources de ces poèmes, chantés sur un accompagnement raffiné de cithares et flûte, sont inépuisables et touchent profondément l'âme des Soundanais.
En Indonésie, au pays Sunda (ouest de l'île de Java) vers le milieu du XIXe siècle, afin de divertir les princesses de la ville de Cianjur, des musiciens, sous la férule d'un prince épris de poésie, eurent l'idée de créer une petite formation instrumentale comprenant outre la cithare kacapi, une ou deux cithares supplémentaires plus petites rincik et siter, ainsi qu'une flûte suling, l'ensemble accompagnant la récitation de poèmes pantun. Bientôt plusieurs styles se créèrent selon les régions pour former ce nouveau genre appelé tembang sunda (« chant soundanais ») où furent mis en musique plusieurs cycles anonymes de poèmes de toutes sortes. L'expression poétique du tembang sunda illustre la forme musicale la plus répandue en pays soundanais. Dans les villages, le soir venu, les paysans se rassemblent fréquemment autour de quelques musiciens et écoutent pendant des heures ces poèmes traditionnels qui racontent soit l'histoire d'un amour malheureux, soit la description nostalgique des merveilleux paysages de montagnes ou d'un lac apparaissant au détour d'un chemin, soit la grandeur passée du royaume de Pajajaran (Ve-XVIe siècle). Les sources de ces chants sont inépuisables mais tous ces thèmes poétiques touchent profondément l'âme des Soundanais. Le répertoire est pris non seulement dans le vieux fonds hindouisé anonyme mais aussi parmi un grand nombre de poèmes et de compositions allant du XIXe siècle à nos jours.
Tales of unlucky love, evocations of dazzling landscapes, nostalgia of the past splendour of the kingdom of Pajajaran (16th c.)... The sources of inspiration of these poems, sung to a refined accompaniment of zithers and flute, are endless and run deep in the souls of the Sundanese people.
In Indonesia, in the Sunda country (west of the island of Java), in about the middle of the 19th century, in order to entertain the princesses of the city of Cianjur, it occurred to a group of musicians, led by a prince smitten with poetry, to create a new type of small instrumental formation. It included, besides the kacapi zither, one or two additional, smaller rincik zither, and a suling flute. This ensemble was designed to accompany a narrator of pantun poems. Soon, several styles were developed in the different regions to adapt to this new genre –called tembang sunda (“Sundanese singing”)–, and in accordance with which several cycles of anonymous poems of all kinds were set to music. Tembang sunda is the music form that is the most widespread in Sunda. In the villages, when night falls, peasants often gather around a few musicians and listen for hours to these traditional poems. They are tales of unlucky love, or nostalgic descriptions of dazzling mountainous landscapes or unexpected lakes, or evocations of the past splendour of the kingdom of Pajajaran (5th-16th c.). The sources of inspiration are endless, but all of these poetic themes run deep in the souls of the people of Sunda. The repertoire draws not only from the ancient, anonymous Hindu heritage, but also from numerous poems and compositions from the 19th century to the present day.
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