« Pensez-vous qu’on peut rire de tout ? »
Ah ! Très bonne question. Merci de me l’avoir posée. On est toujours surpris par l’originalité des interrogations de tous ceux qui inlassablement nous invitent à toujours plus de non-conformisme, de personnalité, d’indépendance d’esprit. Donc, on peut rire de tout mais on n’est pas obligé.
L’idée d’être le premier à trouver le bon mot sur le dernier désastre écologiste, l’ultime raid aérien sur Tripoli, la toute nouvelle catastrophe aérienne n’est pas dans mes préoccupations.
« Vous vous définissez comme un humoriste ? Comme un chansonnier ? » […] « Humoriste » ? C’est sans doute mieux que « comique », qui est un adjectif…
Avoir un peu d’humour dans la vie, c’est utile. Il n’est pas non plus superflu d’avoir de la compassion, de la générosité, de l’affection, de la colère, de la tendresse, de l’indignation, mais à personne ne viendrait l’idée de se définir comme un compassionniste, un générosiste, un affectionniste, un colériste, un tendressiste, un indignationniste.
Humoriste, ce n’est pas un métier.
Chaque vendredi matin depuis septembre 2009, François Morel présente «son billet» dans la matinale de France Inter. Un billet d’humeur, un billet d’humour, un billet qui puise, l’air de rien, son inspiration dans l’air du temps. À la fois comédien, metteur en scène, chanteur et chroniqueur de radio, François Morel alterne entre spectacles personnels et théâtre de répertoire, comme les Diablogues de Dubillard et, tout récemment, Le Bourgeois gentilhomme mis en scène par Catherine Hiegel.