Longtemps, Marcel Ophüls, réalisateur du Chagrin et la Pitié, d’Hôtel Terminus mais aussi de Veillées d’armes, a répété qu’il n’avait pas le courage de rédiger son autobiographie.
Âgé aujourd’hui de quatre-vingt-cinq ans, Marcel Ophüls a décidé d’écrire ses Mémoires, une épopée intime sur laquelle souffle la grande Histoire.
Né à Francfort en 1927, il quitte avec sa famille l’Allemagne nazie en 1933 pour s’installer en France. S’en suit un départ pour les États-Unis, un début de carrière dans la réalisation cinématographique à l’image de son père Max Ophüls, puis celle, immense, de documentariste.
Cinglant, provocateur et capable de la plus féroce autodérision,
Marcel Ophüls retrace ici une vie où l’on croise Louis Jouvet, Bertolt Brecht, François Truffaut, Marlène Dietrich, Mendès France, François Mitterrand et Simone Veil.
Mémoires d’un fils à papa est un roman mélancolique et drôle, hanté par la figure d’un père dans l’ombre duquel il a fallu trouver sa voie : « Mon problème, c’est que je suis le fils d’un génie… ».
Durant l’été 2012, France Inter a diffusé une série d’entretiens entre Marcel Ophüls et Stéphane Bou, prélude à la publication de ce livre.