Baloutchistan. La Tradition instrumentale
Sorud - benju - doneli
Parution le 12 avril 2019 [parution initiale : 1997 réf. C560105]
prix conseillé : 15€
Les instruments essentiels de la musique baloutche figurent sur ce CD – le plus éminent (la vièle sorud), le plus ancien (la double flûte doneli) et le plus récent et plus brillant (la cithare benju) – qui présente l’art d’un peuple nomade épris de liberté, vivant au jour le jour et toujours en déplacement.
C’est à partir du XVIIIe siècle que se forma l’entité nationale baloutche à laquelle se rallièrent des tribus diverses (à travers le Pakistan, le sud-est de l’Iran, l’Afghanistan et les Émirats du golfe Persique), la condition essentielle étant l’adoption de la langue. C’est probablement à cette époque que se développa une poésie épique qui servit à rassembler tous les groupes et sous-groupes qui sont considérés comme baloutches. Si la langue est le facteur essentiel d’une cohésion culturelle, que l’on considère comme remarquable compte tenu de l’hétérogénéité de la société, la musique, qui met en valeur la poésie, est elle aussi un élément important du sentiment d’unité nationale.
La musique baloutche doit son développement extraordinaire en grande partie à une caste ou ethnie appelée ostâ, terme qui signifie « maître » au sens d’artisan ou d’artiste. Dans presque tous les cas, les musiciens appartiennent à cette catégorie sociale qui regroupe notamment les forgerons, les orfèvres et les menuisiers. S’ils occupent une position sociale modeste, ils peuvent se targuer de lignées prestigieuses ; cette ascendance est exprimée par la formule consacrée que beaucoup de musiciens avancent avec fierté : haft posht, « sept antécédents », c’est-à-dire sept générations de musiciens derrière eux.
Rasulbakhsh Zangeshâhi, vièle sorud et chant
Abdorahmân Surizehi, cithare benju
Firuz Sâjedi, double flûte doneli
Rahimabakhsh Zangeshâhi, luth tanburag, tambour doholak.
The Instrumental Tradition
The main musical instruments in Baluchi music are recorded on this CD –the most prominent (the sorud fiddle), the oldest (the doneli double flute), and the most recent and brilliant (the benju zither)– that presents the art of a freedom-loving nomadic people, living from hand to mouth and always on the move.
Enregistrements Radio France (juin 1996). Prise de son Jean-Michel Cauquy assisté de Annick Brien. Montagne Annick Brien. Mastering Philippe Malidin, Adrien Roch.
Extrait