Brésil. La danse du souffle
Flûtes et clarinettes kuikuro
Sortie le 7 avril 2017
prix conseillé : 15€
Musique rituelle des Kuikuro du Haut-Xingu, associée au complexe chamanique de la maladie et de la guérison : une musique évocatrice de flûtes, flûtes de Pan et clarinettes où le souffle relie les humains aux esprits.
Les Kuikuro se répartissent sur trois villages situés dans le nord de la province du Mato Grosso au Brésil. Ces villages sont organisés en cercle autour d’une grande place où se trouve la « maison des hommes » (kuakutu) dans laquelle les flûtes sont gardées hors de la vue des femmes.
Il y a une quinzaine d’années, le chef Afukaká Kuikuro, inquiet de la perte du savoir musical des Kuikuro, commença à chercher des moyens alternatifs d’assurer sa préservation. Sans musique, le monde rituel, ainsi que toute la culture du Xingu, seraient menacés de disparition. L’initiative du chef Afukaká Kuikuro et la rencontre qui a suivi avec des anthropologues et des linguistes ont déclenché la création du projet Documenta Kuikuro (DKK).
Ce CD est l’un des fruits de ce projet de documentation qui comprend à ce jour des archives de 120 heures de musique de 14 rituels différents chantés a cappella, et 80 heures de rituels entiers, enregistrés en situation. Ce présent album propose une sélection de musiques rituelles pour instruments à vent enregistrée en 2006 sous la direction du « maître des chants » Jakalu.
En termes de répertoire, les trois principaux aérophones kuikuro (takwaga, atanga, kagutu) forment un continuum qui couvre l’histoire et le mythe, l’innovation et la tradition, la diffusion et l’ordre, l’éphémère et la permanence. Parmi les 15 répertoires musicaux principaux, 12 sont fixes et transmis idéalement de façon identique d’une génération à la suivante, 2 permettent d’incorporer des innovations, et un autre est formé quasi exclusivement de compositions uniques, renouvelées à chaque rituel. Les répertoires fixes (d’une durée d’une centaine d’heures) sont répartis en suites dont chacune est composée d’une série de chansons strictement ordonnées. L’étendue même de cet univers musical présente un défi considérable car elle dépasse la capacité de mémoire d’un individu. D’où le prestige dont jouissent les eginhoto, « maîtres des chants », qui parviennent à mémoriser des parties importantes de ce savoir.
Ritual music of the Kuikuro from the Upper Xingu, associated with the shamanistic complex of sickness and cure: an evocative music of flutes, pan flutes and clarinets that connects humans to spirits.