Ce samedi 18 mai 2024, les étudiants remettront les Prix Cinéma France Culture sur la Croisette en marge du Festival de Cannes, aux côtés des producteurs de la chaîne Antoine Guillot de Plan Large et d’Arnaud Laporte d’Affaires Culturelles, en partenariat avec l’ACID et SensCritique. Pour la première fois, une catégorie est dédiée au documentaire, soulignant l’attachement de France Culture à ce genre qui est au cœur du projet éditorial de la chaîne.
Pour cette 10e édition, le nombre d’étudiants-jurés a doublé avec plus de 1700 participants! Durant un mois, ce jury XXL a pu visionner les 8 films en lice, échanger avec les cinéastes et voté pour ses longs-métrages préférés.
Deuxième radio la plus podcastée, France Culture poursuit sa dynamique exceptionnelle, en s’engageant auprès des étudiants, notamment avec les Prix Cinéma des étudiants France Culture et le Prix Roman des étudiants France Culture, s’inscrivant dans la mission de service public de circulation des œuvres et de rencontre avec les créatrices et les créateurs.
Palmarès de la 10e édition :
Prix Cinéma des étudiants France Culture - catégorie documentaire
CLAIRE SIMON pour Notre corps (Dulac Distribution)
“C’était un sacré voyage. J’aime beaucoup la manière qu’a la réalisatrice d’introduire et de clore le documentaire mais aussi de venir le ponctuer de sa propre histoire. J’ai vraiment énormément apprécié cette anthologie d’histoires et d’humains. C’est ce que j’aime beaucoup avec le format documentaire.” Pandawind, étudiant-juré
Claire Simon, réalisatrice : “J’ai eu l’occasion de filmer à l’hôpital l’épopée des corps féminins, dans leur diversité, leur singularité, leur beauté tout au long des étapes sur le chemin de la vie. Un parcours de désirs, de peurs, de luttes et d’histoires uniques que chacune est seule à éprouver. Un jour j’ai dû passer devant la caméra.”
Prix Cinéma des étudiants France Culture - catégorie fiction
ALICE ROHRWACHER pour La Chimère (Ad Vitam Distribution)
“Du cinéma pur, chaque plan fourmille d’idées de mise en scène, c’est beau et super poétique. Faire plus cinématographique que ça c’est difficile. En plus, le style se distingue merveilleusement, les moments de tension sont maîtrisés et le fond est vraiment riche d’idées sur le féminisme, l’appropriation des traditions, de la vie, de la mort... qui ne viennent pas empiéter sur la beauté du film.” Suilime, étudiante-jurée
Chacun poursuit sa chimère sans jamais parvenir à la saisir. Pour certains, c'est un rêve d’argent facile, pour d'autres la quête d’un amour passé… De retour dans sa petite ville du bord de la mer Tyrrhénienne, Arthur retrouve sa bande de Tombaroli, des pilleurs de tombes étrusques et de merveilles archéologiques. Arthur a un don qu’il met au service de ses amis brigands : il ressent le vide. Le vide de la terre dans laquelle se trouvent les vestiges d’un monde passé. Le même vide qu’a laissé en lui le souvenir de son amour perdu, Beniamina.
Coup de cœur ACID-France Culture
MARUSYA SYROECHKOVSKAYA pour How to Save a Dead Friend (La Vingt-Cinquième Heure)
“Quel film incroyable ! Il est tellement touchant et nous plonge au cœur d’une société impactée par le suicide, la drogue et la peur de l’avenir. La voix-off raconte une autre histoire, ce qui sert et étend l’histoire principale. Le son est mis au service de l’image. C’est un travail fabuleux et surtout un magnifique hommage.” Lucas, étudiant-juré
À seize ans, Marusya est déterminée à en finir avec la vie, comme beaucoup d’adolescents russes. Puis, elle rencontre l’âme sœur chez un autre millennial du nom de Kimi. Pendant dix années, ils filment l’euphorie et l’anxiété, le bonheur et la misère de leur jeunesse muselée par un régime violent et autocratique au sein d’une « Russie de la Déprime »...
Chaque année, l’équipe de France Culture récompense la carrière d’un ou une cinéaste :
Prix Cinéma Consécration France Culture
BERTRAND BONELLO pour l’ensemble de son œuvre
"Bertrand Bonello est un cinéaste si singulier qu'on ne peut guère lui trouver d'équivalent de par le monde. S'il a commencé par le court-métrage, il y revient toujours régulièrement. S'il est considéré comme un pur tenant du cinéma d'auteur, voire expérimental, avec "Coma", il a signé un biopic sur Yves Saint-Laurent et tout récemment une adaptation très ambitieuse d'Henry James, avec "La Bête". Si les années passent, il est toujours en prise avec son époque, en accompagnant la révolte de la jeunesse avec "Nocturama", ou en réalisant en 2011 "L'Apollonide" offrant ainsi un regard singulier sur un monde de femmes." Arnaud Laporte, producteur à France Culture
Bertrand Bonello se consacre à la réalisation d'œuvres qui explorent la complexité de la psyché humaine et les questions d’engagement, abordant des thématiques sociales et politiques.
Son premier long métrage Quelque chose d’organique est présenté au Festival de Berlin en 1998 où il reviendra en 2022 avec COMA. Trois de ces films ont fait partie de la Compétition Officielle du festival de Cannes : Tiresia (2003), L’Apollonide – Souvenirs de la maison close (2011) qui lui vaut huit nominations aux César et en 2014 et Saint Laurent qui représente la France aux Oscars et obtient dix nominations aux César. La même année, il fait une exposition au Centre George Pompidou qui lui dédie une rétrospective et sort un disque : Accidents. Son dernier film, La Bête est présentée en avant-première à la Mostra de Venise en 2023.
> France Culture va plus loin :
Les Matins / Guillaume Erner - vendredi 17 mai, de 6h30 à 9h avec la réalisatrice Claire Simon, Frédéric Bonnaud, directeur de la cinémathèque et Georges Mourier, réalisateur, chercheur et spécialiste de Napoléon
Plan Large / Antoine Guillot samedi 18 mai, de 14h à 15h avec notamment Claire Simon
Affaires culturelles / Arnaud Laporte lundi 20 mai, de 19h à 20h avec notamment Bertrand Bonello
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