Vendredi 2 et samedi 3 octobre Bertrand Chamayou jouera les versions révisées des deux concertos pour piano de Maurice Ravel, parues dans le cadre de la nouvelle Ravel Edition.
En deux concerts, les 2 et 3 octobre, l'Orchestre Philharmonique de Radio France et Mikko Franck font se rencontrer Debussy, Ravel et Yann Robin.
Le programme de ces concerts sera en partie consacré au piano, avec en premier lieu la création mondiale, le 2 octobre, de deux études pour piano de Yann Robin qui rend hommage à certains de ses pairs qui ont su faire rayonner ce genre par le passé.
Dans le prolongement de ces deux études qui interrogent le geste musical, Bertrand Chamayou abordera en deux concerts les deux concertos pour piano de Maurice Ravel qui, en 1931, explorait le rôle soliste de l'instrument dans son dialogue avec l'orchestre.
Écrits à peu près simultanément, les deux concertos de Ravel donnent à entendre deux conceptions du concerto : un concerto pour pianiste virtuose, et un poème pour piano et orchestre où le soliste s’impose comme une voix de l’orchestre mais ne s’oppose pas à lui.
Coutumier de la musique de Ravel, Bertrand Chamayou jouera les versions révisées du Concerto pour la main gauche et du Concerto en sol parues dans le cadre de la nouvelle Ravel Edition à l’initiative du chef d'orchestre Louis Langrée et de l’Orchestre des Champs-Élysées dans le cadre de leur projet Ravel avec les pianistes Bertrand Chamayou et David Kadouch. Cette nouvelle édition révisée est une commande de : la Fondation Maurice Ravel, l’Orchestre des Champs-Élysées, l’Orchestre national des Pays de la Loire et l’Orchestre national du Capitole de Toulouse.
"Jusqu’à présent, les interprètes utilisaient les partitions publiées après la guerre par Durand. Pendant longtemps en effet, pour des raisons juridiques complexes, il a été impossible d’avoir accès aux manuscrits, et toutes les tentatives qui ont été faites pour améliorer les partitions éditées se sont révélées peu satisfaisantes. Personnellement, je pratique depuis longtemps la musique de Ravel, et intuitivement je me suis rendu compte assez tôt que ces partitions n’étaient pas exemptes de fautes ; j’en avais moi-même corrigé un certain nombre, et la copie des manuscrits qui nous a été envoyée a confirmé mes intuitions." Bertrand Chamayou