Après le succès de la création de Dianoura! du même compositeur, en mars 2017, à l’occasion de deux concerts donnés sous la direction d’Adrien Perruchon à l’Auditorium de Radio France, l’Orchestre Philharmonique de Radio France renouvelle son partenariat avec Orchestre à l’École. Près de 24 adolescents instrumentistes venant du Collège Les Maillettes à Moissy-Cramayel ont travaillé dès le début de l'année scolaire à l'apprentissage de De l’autre côté du mur tout en bénéficiant de l'expertise de deux musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, référents du projet – Benoit Gaudelette (percussions) et Florian Schuegraf (tuba), à l’occasion de douze ateliers durant lesquels ils apportent leur expérience de musicien d’orchestre.
Deux chœurs complètent cette production : 30 enfants issus du choeur de l'Avant-Scène du CRÉA, centre de création vocale et scénique d’Aulnay-sous-Bois (Parrainé par Natalie Dessay, le CRÉA d'Aulnay-sous-Bois offre la possibilité à des centaines d’enfants et d’adultes de pratiquer le chant et les arts de la scène sans sélection.) et 37 adolescents issus des classes de 6e et 5e à horaires aménagés musique du Collège Montesquieu d’Évry (91).
Plus d’une centaine de musiciens et de choristes composeront l’ensemble de la distribution, fruit de la mixité entre des musiciens issus de tous horizons, novices ou expérimentés, amateurs ou professionnels.
L’Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de Lucie Leguay sera dans la fosse de l’Opéra de Massy à l’occasion des deux représentations, les 1er et 2 juillet 2022.
Etienne Perruchon nous a quittés en 2019. De l’autre côté du mur sera créée à titre posthume et saluera la mémoire du compositeur.
L'histoire : Une intrigue en résonance avec la difficile condition des réfugiés
À la Cité des Lilas, les jeunes du quartier rejoignent comme chaque été le camp musical destiné aux familles qui ne peuvent pas offrir de vacances à leurs enfants.
Le compositeur a eu à cœur de mettre les enfants en valeur, avec une partition qui leur permet d’éprouver et d’exprimer des émotions.
Depuis la création de sa toute première œuvre en « grommelo » comme il le qualifiait lui-même, inspiré d’un pays imaginaire d’Europe Centrale, Étienne Perruchon a inventé dans ses œuvres dogoriennes une langue pour faire passer une émotion particulière liée à une situation précise, dès lors que les mots ne sont plus assez forts pour l’exprimer. Dans De l’autre côté du mur, c’est le miourki qui transpose délicatement les fêlures du souvenir, le vacillement des racines et les tourments de l’exil. Cette langue est un prétexte pour parler d’humanité.