Haïg Sarikouyoumdjian, jeune maître du duduk (ce hautbois si emblématique et évocateur du peuple arménien) privilégie une approche personnelle sobre et émouvante, entre improvisations et répertoire traditionnel ; une esthétique subtile également appliquée à la facture de ses propres instruments.
On trouve deux qualités tenues ensemble dans la musique arménienne, qui a su résister aux épreuves de l'Histoire : d’une part une forme de rigueur qui relève plutôt des traditions savantes, écrites ou sédentaires, celle d’une musique structurée au sein d’un système fixe de hauteurs, de rythmes et d’intonations ; d’autre part une forme de subtilité qui relève plutôt de traditions orales, nomades ou rurales, où ce qui se perd en régularité se gagne en nuance et finesse de jeu.
Non sans parenté avec l’art des maqâm arabes et turcs, mugham azéris et dastgâh persans, cette approche portée au plus haut par Haïg Sarikouyoumdjian permet de décliner les possibilités d'improvisation ouvertes par la musique modale d’une manière spécifiquement arménienne, une manière qui permet de tenir l’équilibre entre interprétation du répertoire, improvisation et écriture musicale, un équilibre où l’expression individuelle, la liberté d’invention et le respect de la tradition ne s’opposent pas, mais au contraire se renforcent mutuellement ; où se remémorer et inventer se rejoignent dans un même mouvement.
Haïg Sarikouyoumdjian (hautbois duduk)
Artur Kasabyian (bourdon au duduk)
Tigran Hovhannisyan (percussion dhôl).
La collection Ocora Radio France, consacrée aux musiques traditionnelles du monde entier, est aujourd’hui riche de plus de 200 références discographiques.
Ocora Radio France, le monde entier l’a composée pour vous...