Après Kaija Saariaho en 2017, puis Thierry Escaich, Wolfgang Rihm, George Benjamin, Pascal Dusapin et tout dernièrement Tristan Murail, Unsuk Chin sera l’héroïne du prochain festival Présences.
Colorée, séduisante, inattendue : telle est la musique d’Unsuk Chin, compositrice qui a fait ses classes à l’Université de Séoul, où elle est née en 1961, puis à Hambourg, où elle a étudié avec György Ligeti : « Il voulait nous faire comprendre qu’un certain type de musique dans la tradition de Darmstadt était simplement exsangue, que c’était fini, y compris le dogmatisme qui n’acceptait rien d’autre », explique Unsuk Chin.
Cette double culture traduit sa personnalité, coréenne et européenne, et son attachement à une tradition dans laquelle elle puise la beauté et l’ironie légère que traduit sa musique.
« Ma musique est le reflet de mes rêves, ajoute volontiers Unsuk Chin. J’essaie de rendre en musique les visions de lumière aveuglante et l’incroyable magnificence de couleurs qui émaillent tous mes rêves, un jeu de lumière et de couleurs dans l’espace, formant dans le même temps une sculpture sonore fluide. Sa beauté est abstraite et lointaine, mais c’est pour ces grandes qualités qu’elle adresse des émotions et peut communiquer joie et chaleur.»
Une musique virtuose, comme le prouvent ses concertos, notamment celui pour piano, percussion et ensemble, qui sera joué lors du concert d’ouverture du festival, ou encore ses Études pour piano qu’interprétera Bertrand Chamayou. « J’ai été longtemps fascinée par ceux qui travaillent essentiellement avec les sons, Helmut Lachenmann bien sûr, Salvatore Sciarrino ou Beat Furrer, mais le bruit ne m’intéresse que s’il marque le pôle opposé d’un autre élément. »
Cette édition de Présences permettra bien sûr de faire entendre la musique d’autres compositeurs de notre temps, asiatiques ou européens, tels que York Höller, Mikel Urquiza, le regretté Gérard Grisey, Yann Robin (dont le Chœur créera Monumenta II) ou Héloïse Werner (qui a écrit une pièce spécialement pour la Maîtrise de Radio France). On précisera que le festival sera l’occasion, pour Radio France, de renouveler son partenariat avec le CNSMD de Paris, lequel permettra notamment de faire entendre plusieurs œuvres d’étudiants du Conservatoire.
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