France Culture et la Bibliothèque nationale de France s’associent pour vous faire entendre « Ma parole », une série d’une dizaine de vidéos réalisées à partir des premières voix enregistrées de l’Histoire, qui sont conservées dans les collections de la BnF.
De la valeur des choses selon Emile Durkheim, à Léon Tolstoï parlant de Dieu, à l’art selon Henri Bergson… Voix d’artistes, d’intellectuels, de gens des rues, « titi parisien » ou chanteuse bretonne d'un autre temps, morts depuis parfois plus de cent ans et avec un grain exceptionnel, ces vidéos nous plongent dans l’époque qui découvre la puissance du son et de l’enregistrement.
“Ma parole” une collection de vidéos à découvrir sur les réseaux sociaux, sites et plateformes Youtube et Dailymotion de France Culture et de Culture Prime.
« Ma Parole » sur France Culture : A la recherche des voix perdues : écoutez Tolstoï, Apollinaire, Durkheim...
Le patrimoine sonore conservé à la BnF
Au début du XXe siècle, de nombreuses initiatives se font jour à travers le monde pour enregistrer, grâce au phonographe, les voix de leur temps. Ce sont les Archives de la Parole, du professeur de linguistique Ferdinand Brunot, qui va capter plus de 300 témoignages parlés, des voix anonymes et des voix illustres, comme celles de Guillaume Apollinaire, Alfred Dreyfus et bien d’autres. Mais ce sont également des initiatives des firmes discographiques comme la Gramophone Company de Londres (voix de Léon Tolstoï) ou Pathé (voix d’hommes politiques)… Conservés au département Audiovisuel de la Bibliothèque nationale de France parmi un fonds d’1,2 million de documents – soit la troisième collection sonore au monde -, ces enregistrements exceptionnels, aujourd’hui mis en images, sont à écouter les yeux et les oreilles grands ouverts.
A VENIR…
Alfred Dreyfus sur les enjeux de son « Affaire », en 1912 : le 19 novembre
Guillaume Apollinaire interprète son poème « Le Voyageur », en 1913 : le 26 novembre
Pierre Louÿs interprète son poème « L'Homme de pourpre » en 1914 : le 3 décembre
Mais aussi, Maurice Barrès en 1914, Rudyard Kipling en 1921, la poétesse Anna de Noailles en 1921..., les sons d'avant la Grande Guerre, un tapissier parisien, une lavandière... : des anonymes, enregistrés lors de campagnes ethnographiques en Bretagne, Limousin, Ardennes, Berry...