Une enquête rocambolesque, dans laquelle se racontent les tragédies, les joies et les contradictions. Comme dans un polar, on croise dans la vie de Sam du jazz, des films de strip-tease, de l’amour, du trotskisme, des champignons hallucinogènes, l’ombre de l’extermination des Juifs par les nazis, les affres de la création artistique, des silences et des résurgences.
Se souvenir de Sam : une série documentaire en 8 épisodes de 30 minutes, produite par Antoine Tricot, réalisée par Séverine Cassar.
> Sonores disponibles dès aujourd’hui, sur demande auprès du service de presse.
Épisode 1 : La pochette rouge
“Tout a commencé avec une pochette en carton rouge élimée que j’ai retrouvée chez ma grand-mère, Alice Colanis. Elle y avait rassemblé tout ce qu’elle savait de Sam ce peintre d’origine juive polonaise déporté à Auschwitz et dont elle m’a tant parlé. Sur un coup de tête, je lui ai fait une promesse : continuer ses recherches.” Antoine Tricot
Épisode 2 : Éphraïm et Rivke
Sam a grandi dans un milieu captivant : le Montparnasse de l’entre-deux-guerres où vivait et créait une communauté d’artistes yiddish venant de toute l’Europe et dont faisait partie son père Ephraïm Mandelbaum et sa mère Rivke Likhtmann.
Sam avait très peu parlé de son expérience des camps durant la guerre, c’est ce qu’indiquait Alice Colanis, militante féministe, autrice et amie dans l’article qu’elle lui avait consacré en 1998. Elle y rapportait trois souvenirs qu’il avait partagé avec elle : l’un de la marche de la mort, celui d’une expérience à Auschwitz et un autre peu après la Libération.
Marie-Rose est l’une des cofondatrices d’un des groupes politiques d’extrême gauche les plus connus de l’après-guerre : Socialisme ou Barbarie. Marie-Rose semble essentielle pour comprendre l’histoire de Sam. Ce serait elle qui l’aurait recueilli à son retour des camps nazis.
Épisode 5 : Jean Rondeaux
Antoine Tricot découvre que Sam n’aurait pas été arrêté en 1944 à cause de sa frivolité et de sa négligence comme sa grand-mère lui racontait, mais qu’il aurait fait partie d’un groupe de résistants trotskistes. Quel rôle a-t-il eu durant la guerre ?
Épisode 6 : Auberges de jeunesse
Qu’est-ce qui a poussé Sam Mandelbaum dans la Résistance ? Est-ce le trotskisme ou bien son expérience aux Auberges de jeunesse - ces lieux de liberté où se mêlaient pendant la guerre jeunesse, amour, danger et engagement ?
Épisode 7 : Fragments d’une œuvre
Sam a été peintre, mais a détruit une grande partie de ses tableaux. Comment reconstituer son œuvre ? Le musée d’Art et d’histoire de l’hôpital Sainte-Anne à Paris en a acquis quelques-uns en 2018. Sam les a peints lors d’une expérience dans laquelle plusieurs peintres, à l’image d’Henri Michaux, testèrent les effets des drogues hallucinogènes sur la création artistique.
Que devient Sam entre le milieu des années 1960 et son suicide en 1988 ? En enquêtant sur sa souffrance psychique, Antoine Tricot trouve son dossier de patient à l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne, une dernière révélation en forme de point d’orgue : un témoignage de quatre pages sur la vie de Sam, écrit par sa compagne Rolande de Paepe.
Avec notamment : Alice Colanis, militante féministe, autrice et amie de Sam Mandelbaum ; Ivan Jablonka, historien ; Pascale Samuel, conservatrice des collections d'art moderne et contemporain du musée d’Art et d’Histoire du judaïsme ; Annette Wieviorka, historienne ; Karen Taïeb, responsable des archives du Mémorial de la Shoah ; Daniel Blanchard et Henri Simon anciens membres du groupe Socialisme ou Barbarie ; Vladimir Léon, réalisateur de documentaires ; Enzo Traverso, historien ; Anne-Marie Dubois, psychiatre et responsable scientifique de la collection Sainte-Anne ; Jean-Jacques Lebel, artiste plasticien et créateur de manifestations artistiques ; Valérie Da Costa, historienne de l’art ; Nathalie Zajde, maître de Conférences en Psychologie clinique et pathologique à l'Université de Paris 8, responsable clinique de la cellule dédiée aux survivants de la Shoah et à leurs descendants...
> Découvrez ce documentaire à l’occasion de deux séances d’écoutes en public :
Samedi 26 août à 11h00 – Les états généraux du film documentaire, Lussas (07)