Entretien exclusif dans Les Matins de France Culture
Jeudi 27 février dès 8h20
« Si vous pensez que la campagne électorale de 2016 a été méchante, vous n’avez encore rien vu. »
Steve Bannon
A quelques jours du « Super Tuesday », l’ancien conseiller spécial de Donald Trump a reçu chez lui à Washington Frédéric Martel, journaliste et producteur sur France Culture. Il s’exprime sans détours sur sa vision de l’échéance électorale américaine à venir et prend des options sur l’avenir : les primaires démocrates et les trois prétendants - Bernie Sanders, Mayor Pete et Michael Bloomberg ; l’argent dans la campagne, la violence politique qui monte ; et son ami Donald Trump : « Il est fou. Il sera de plus en plus fou ».
Ecoutez l’intégralité de l’entretien le jeudi 27 février dans Les Matins de France Culture de Guillaume Erner dès 8h20 et sur franceculture.fr
Retrouvez le portrait de Steve Bannon par Frédéric Martel dans le Magazine L’Obs, sortie jeudi 27 février.
EXTRAITS DE L’ENTRETIEN :
« Depuis deux ans, les médias et l’establishment se sont concentrés sur Joe Bidden, le centriste et l’homme d’Obama, et sur Elisabeth Warren, la progressiste. Ils n’ont parlé, ces paresseux, que de ces deux-là ! Dans l’Iowa et le New Hampshire [les deux premiers caucus et primaire] ces deux candidats ont été défaits tout de suite ! L’élite n’a rien vu venir. C’est fascinant ! ».
« Franchement, j’ai de l’affection pour Pete Buttigieg. Comme officier de la Navy, il a été volontaire pour aller se battre en Afghanistan. Respect. Il est sincère, une forme de sincérité moderne. Un consultant de chez McKinsey, un « Rhodes Scholar », le maire de South Bend, une ville moyenne d’Indiana. Ses préférences sexuelles n’auront aucune influence dans cette élection. Je pense qu’il fait une campagne formidable : imaginez que le maire d’une petite ville a battu le vice-président des États-Unis dans le caucus de l’Iowa et dans la primaire du New Hampshire. Mais tout le monde se demande, chez les Démocrates, s’il est assez fort pour affronter Donald Trump. »
« Si vous pensez que la campagne de 2016 a été méchante vous n’avez encore rien vu. 2020 va être la campagne la plus méchante de toute l’histoire politique des États-Unis. On est seulement en février, et les attaques sont déjà très dures. Dans les mois qui viennent, ça ne va pas être seulement intense et sauvage. Ça va devenir : personnel ; méchant ; et nasty ».
Crédit photo : Joël Saget / AFP