En 1964, après sa rencontre avec Coltrane, mais aussi Cecil Taylor, Don Cherry, Bill Dixon, Archie Shepp est aux avant-postes de la Révolution d’octobre, et rend ensuite ce tout nouveau free jazz immensément populaire. Dix ans plus tard, il joue en public les standards et les thèmes du be-bop. Puis, laissant de côté ses saxophones, ténor et soprano, il chante parfois les blues appris de sa grand-mère, Mama Rose, tout en dirigeant de grands orchestres.
1 – « Ma mère était coiffeuse. Il y avait un piano dans le salon: ça a été mon premier instrument ! »
De Fort-Lauderdale à Philadelphie. De son père, joueur de banjo semi-professionnel à Lee Morgan. Apprentissage et premières rencontres.
2 – « J’ai écrit une pièce de théâtre, The Communist. Et j’ai eu une bourse de la fondation Rockfeller, à condition de changer le titre. »
A nous deux New-York. Études, conscience politique, butinage musical.
3 – « Le producteur Bob Thiele m’a fait enregistrer un répertoire Coltrane. Ça lui a tellement plu qu’il a appelé John au milieu de la nuit. »
Le free jazz se découvre et s’affirme. Rencontres : Cecil Taylor, John Coltrane, Révolution d’octobre.
4 – « J’ai essayé d’imiter le son de Coltrane, mais ce n'était pas ça du tout. Il fallait laisser venir le souffle, se souvenir de Ben Webster ».
Jouer, composer, arranger: un autodidacte à l’écoute des autres.
5 – « Je n’ai jamais cru que le blanc était le diable… mais le Festival Panafricain, en 69, m’a ouvert au « Matin des Noirs ».
The Great Black Music aux Etats-Unis et autour du monde : des orchestres et des voix.