« Je suis tenté d’écraser mon piano, il devient trop étroit pour contenir mes idées », écrit Schumann en 1840. De fait, il entreprendra dès l’année suivante une première symphonie à laquelle viendront s’ajouter, pendant les dix années suivantes, trois autres partitions qui renouvellent chacune la forme héritée de Haydn et Beethoven.
La Première Symphonie, qui suit de peu le mariage avec Clara, est la symphonie du printemps, du bonheur, de la légèreté.
La Deuxième contient un scherzo diabolique et un mouvement lent parmi les plus extatiques écrits par Schumann.
Majestueuse et sombre, la Troisième est dite « Rhénane » car elle traverse des paysages tantôt riants, tantôt tourmentés.
La Quatrième enfin, est chronologiquement la deuxième, mais Schumann la remit sur le métier après avoir achevé la Rhénane. Elle clôt une tétralogie symphonique d’une souveraine puissance.