La Maîtrise de Radio France sur scène à l'Amphithéâtre de l'Opéra Bastille avec Actéon ou le Triomphe de la vacuité

Publié le 04.10.2024

Communiqué de presse

04 octobre 2024

Actéon ou le triomphe de la vacuité : la Maîtrise de Radio France mise en scène à l'Amphithéâtre de l'Opéra Bastille

du 7 au 9 novembre 2024

Après avoir créé en juin 2023 l'opéra de poche d'Emmanuelle Da Costa en version de concert, la Maîtrise de Radio France se produit dans une mise en scène de Victoria Sitjà. C'est en partenariat avec l'Académie de l'Opéra national de Paris que les Maîtrisiens donnent 4 représentations du spectacle à l'Amphithéâtre Olivier Messiaen de l'Opéra Bastille.

Répétition en cours à l'Auditorium Angèle et Roger Tribouilloy à Bondy © Christophe Abramowitz

Actéon ou le triomphe de la vacuité

Comment relire le mythe d’Actéon aujourd’hui ? Le plus célèbre des chasseurs de l’Antiquité, surprenant la déesse Diane à la rivière, est transformé en cerf et attaqué par ses propres chiens. Le mythe, transformé en pièce chorale par Emmanuelle da Costa et Samuel Muller, inverse le point de vue et donne la parole aux animaux, dans une forme de manifeste écologiste qui interroge notre rapport au monde.

Commande de Radio France créée en juin 2023 par la Maîtrise de Radio France, l'œuvre se voulait facile à reprendre par d'autres chœurs d'enfants. Aussi était-il important de réduire l'accompagnement instrumental au piano et des percussions faciles à réunir.

C'est dans la mise en scène de Victoria Sitjà qu'Actéon prend vie, pour 4 représentations (tout public et public scolaire), avec un atelier avant-concert pour les familles.

EMMANUELLE DA COSTA
Actéon
Livret de Samuel Muller
(commande de Radio France)

Victoria Sitjà, mise en scène
Samuel Muller, livret
Lucie Mazières, scénographie
Louis Sady, lumières
Maîtrise de Radio France
Morgan Jourdain, direction

Cinq rendez-vous programmés

Tout public
Jeudi 7 novembre 2024 - 20h
Samedi 9 novembre 2024 - 15h

Scolaire
Jeudi 7 novembre 2024 - 14h
Vendredi 8 novembre 2024 - 14h

Atelier famille (atelier avant-spectacle)
Actéon, mes parents et moi
Samedi 9 novembre 2024 - 10h30

En savoir plus

Emmanuelle Da Costa

Née en 1988, Emmanuelle Da Costa est de ces compositrices qui s’adressent avec un véritable plaisir au jeune public. La compositrice aime faire jouer et chanter les enfants. Avec la Maîtrise de la Loire au sein de laquelle elle a enseigné la création musicale, et avec laquelle elle a repris le chef d’œuvre de Jules Verne, Le Château des Carpathes. Avec la Maîtrise de Toulouse ou avec le Conservatoire de Roanne et les éditions Mômeludies : du collectage de comptines locales réalisé par une intervenante en milieu scolaire, elle a conçu de petits chants pour les écoles maternelles.

On retiendra de ces expériences, cette capacité rare à s’adapter aux enfants tout en parvenant à rester soi-même dans l’exercice périlleux d’une telle création. Sans craindre les dissonances, mais en offrant une véritable liberté aux interprètes dans la multiplication de modes d’expression toujours rigoureux, la musique d’Emmanuelle Da Costa trouve le juste équilibre entre les mélodies très claires, les voix parallèles et les jeux de canons, les explorations des multiples paramètres du son.

"Cette version d’Actéon,se confronte aux préoccupations modernes : la vacuité de la chasse ou le rapport destructeur que l’homme entretient avec la nature. Le mythe d’Actéon est peuplé de nombreux animaux qui ne sont bien sûr pour la plupart que des objets ; la transformation d’Actéon en cerf manifeste toutefois de manière très tangible et très directe le rapport de l’homme à l’animal. J’aime beaucoup la version d’Ovide qui m’a servi de point de départ. Au-delà d’une modernisation assez modeste, j’en suis resté assez proche. Le seul « geste » important de ma part a été de déplacer, et même renverser le point de vue, afin de « voir » et « sentir » cette histoire du côté des animaux. J'ai souhaité éviter toute approche anthropomorphiste pour rendre compte d’une sensibilité animale autonome. Actéon, Diane, les chasseurs et les nymphes deviennent ainsi des éléments parmi d’autres d’un écosystème élargi."

Samuel Muller, librettiste