L’Orchestre National de France vient de souffler ses 90 bougies sous la direction de Cristian Măcelaru. C’est, pour le National, l’âge de la pleine jeunesse et des projets d’avenir. Outre le Grand Tour, qui le place au plus près des territoires, il fête entre en 2025 Maurice Ravel à l’occasion des 150 ans de sa naissance, mais aussi Pierre Boulez, pour le centenaire de sa naissance. Et parcourant le grand répertoire, il nous offre Mahler, Bruckner et quelques compositeurs essentiels, sans oublier la redécouverte de la compositrice Elsa Barraine.
Ce sera la dernière saison de Mikko Franck en tant que directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. L’orchestre présente nombre d’œuvres nouvelles (23 créations dont 13 mondiales), dans une programmation qui va de J.S. Bach à Camille Pépin. Le Philhar a choisi la nature comme fil conducteur (Symphonie alpestre, Pastorale, Nuits d'été, Sacre du printemps, Water Music, Waves, Esprits des Eaux, La Mer... et la création du Requiem for nature de Tan Dun. Deux intégrales de concertos pour piano sont au programme cette saison : ceux de Rachmaninov par Mikhaïl Pletnev sous la direction de Dima Slobodeniouk, et ceux de Brahms par Alexandre Kantorow dirigés par John Eliot Gardiner.
Le Chœur de Radio France, autour de Lionel Sow, dont la complémentarité avec nos orchestres est indissociable des projets qu’il développe lorsqu’il chante, seul, le répertoire a cappella ou la création contemporaine, sillonne également le pays aux côtés d’autres formations. La série « Chorus Line » se poursuit et témoigne de la volonté d’explorer un répertoire le plus large possible. Tout comme la Maîtrise de Radio France, dont l’accomplissement ne serait pas complet sans son solide ancrage social et citoyen, à Paris et à Bondy. Sofi Jeannin et son équipe font de cette formation d’exception un fer de lance du mieux vivre ensemble.
Omniprésente dans nos saisons, la création culmine lors du festival Présences consacré cette fois à Olga Neuwirth.
De nombreux spectacles de formats courts – souvent moins d’une heure – sont pensés pour le jeune public, pour tous les âges, à partir de quatre ans, avec la participation de nos quatre formations maison.
Côté jazz, tandis que Julien Lourau s’approprie le corpus électrique de Wayne Shorter, Guillaume de Chassy, Andy Emler, Nathalie Loriers, Carl-Henri Morisset et Benjamin Moussay imaginent un cadavre exquis sur le monde de Keith Jarrett, cinquante ans après son célèbre Köln concert. Au Studio 104 de Radio France, le jazz se joue « sur le vif » : multiple, vivant et jubilatoire.
En un week-end, le National, le Philhar et le Chœur fêtent le cinéma et la musique d'un grand compositeur français de musique de film, Georges Delerue, qui aurait eu cent ans en 2025. « Au cinéma, l’art du compositeur, c’est celui du supplément d’âme » affirmait ce symphoniste puissant et raffiné, dont le nom est indissociable des chefs-d’œuvre de François Truffaut ou de Philippe de Broca. L’autre rendez-vous cinéma de la saison a pour invité Philippe Rombi, collaborateur fétiche de François Ozon ou Christophe Barratier, à l'occasion du Prix des auditeurs France Musique - Sacem de la musique de film.
La saison baroque bat son plein à Radio France : entre les chefs-d’œuvre de Bach (Variations Goldberg, Suites pour violoncelle), Haendel (Musique pour les feux d’artifice royaux), Vivaldi (Les Quatre saisons), l’un des clous de la saison est le retour de Dardanus, tragédie lyrique de Rameau, sous la baguette d’Alexis Kossenko.
Avec Unanimes ! Compositrices 2024-2025, les formations musicales de Radio France s’associent à l’Association Française des Orchestres pour « favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes dans la programmation des orchestres ».
Un partenariat avec le département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France, dont nous viennent de précieux manuscrits, comme ceux de L’Apprenti sorcier de Dukas, la Symphonie n°82 « L’Ours » de Haydn et La Valse de Ravel, sont dévoilés au cours d’avant-concerts. Des rencontres avec des musiciens sont également proposées dans ce cadre.
