Certaines affiches de concert restent gravées dans notre mémoire.
Celle du 6 novembre 1984 au Palais Omnisports de Paris-Bercy en fait partie :
Bobby McFerrin en solo, puis Gil Evans en big band et enfin Miles Davis en septet !
Miles attirant comme un aimant tous les passionnés de jazz, même si sa période électrique n’a pas toujours fait l’unanimité. Certes, on peut lui préférer les chefs-d’œuvre des années 50 ou 60, mais c’est un débat qui revêt assez peu d’intérêt car Miles Davis a passé sa vie à innover, à bouleverser les codes du jazz. Et, comme on ne fait jamais la révolution tout seul, il s’est toujours entouré des meilleurs musiciens pour exercer son talent de chef charismatique. Quelle que soit l’époque, jouer chez Miles sera plus qu’un honneur. C’est souvent un aboutissement. Car Coltrane, Adderley, Evans, Hancock, Shorter, Zawinul, Corea ou McLaughlin pour ne citer qu’eux en sont tous sortis auréolés et ont, par la suite, eux-mêmes contribué à la grandeur du jazz.
Ce millésime 1984 du château Miles Davis ne déroge pas à la règle. C’est un subtil assemblage de virtuosité, de blues et d’audace électrique qui réunit, dans le cadre du Festival de jazz de Paris, le saxophoniste Bob Berg, le guitariste John Scofield, le claviériste Robert Irving, le bassiste Darryl Jones, le batteur Al Foster et le percussionniste Steve Thornton.
Un concert Radio France, jamais paru au disque, capté par les ingénieurs du son Michel Lepage et Myron Meerson et restauré à l’Ina spécialement pour l'émission par Jonathan Fitoussi.