Kaija Saariaho

Avec l’Orchestre National de France (directions Ernest Martínez-Izquierdo, Hannu Lintu), l’Orchestre Philharmonique de Radio France (direction Olaris Elts), Olivier Latry (orgue), Anssi Karttunen (violoncelle), Faustine de Monès (soprano), Davóne Tines (baryton) et membres du Chœur de Radio France. 

• « Maan varjot » 
  Olivier Latry, orgue / Orchestre Philharmonique de Radio France, direction Ernest Martinez-Izquierdo. 
• « Château de l’âme » 
  Faustine de Monès, soprano / Franck Villard, chef de chœur / Membres du Chœur de Radio France : S. Breton, S. Dewald, A. Jobic, T. Martynova, J. Nemer, E. Salmon, I. Trehout-Williams et B. Vignudelli / Orchestre Philharmonique de Radio France, direction Hannu Lintu. 
• « True Fire » 
  Davóne Tines, baryton / Orchestre National de France, direction Olari Elts. 
• « Offrande » 
  Anssi Karttunen, violoncelle / Olivier Latry, orgue. 

Cette collection est l’écho discographique du Festival Présences – créé en 1991 – et de l’activité de commande et de création de Radio France. Porté par les formations musicales de Radio France, le Festival célèbre chaque année une figure de la création musicale de notre temps. 
Le Festival Présences a consacré son édition 2017 à Kaija Saariaho. 

Kaija Saariaho (1952-2023) a été une figure centrale d’une génération de compositeurs et d’interprètes finlandais de renommée internationale. 
Elle étudie à l’Académie Sibelius auprès du pionnier moderniste Paavo Heininen, puis suit à Darmstadt et Fribourg, les cours de Brian Ferneyhough et Klaus Huber. En 1982 elle intègre les cours de l’IRCAM à Paris – où elle a habité depuis 1982.  
À l'IRCAM, Kaija Saariaho a développé des techniques de composition assistée par ordinateur et a acquis la maîtrise du travail sur bande et avec électronique en temps réel. Avant ses années à l'IRCAM, Saariaho a rencontré les compositeurs français de musique dite spectrale, dont les techniques sont fondées sur l'analyse informatique du spectre sonore des notes individuelles de différents instruments. Cette approche analytique l’a amenée à développer sa propre méthode d’utilisation des analyses pour ses structures harmoniques, ainsi que la notation détaillée de ses partitions, les transformations entre le son et le bruit. 
Plus tard, Kaija Saariaho s’est tournée vers l'opéra avec un succès remarquable. En marge de ceux-ci, elle a composé d’autres œuvres vocales, notamment l’onirique « Château de l'âme ». L'expérience dans l'écriture pour voix a mené la compositrice à une clarification de son langage, avec une nouvelle veine de mélodie modale accompagnée par des motifs répétitifs plus réguliers, composant notamment « Maan varjot » pour orgue et orchestre. 
Dans la profusion d'œuvres que Saariaho a produites ces dernières années, deux caractéristiques ont marqué toute sa carrière. L’une est la collaboration étroite avec d’autres artistes – écrivains, metteurs en scène, musiciens, etc. L'autre est la préoccupation de faire de sa musique, non pas le traitement d’un processus abstrait, mais un partage urgent du compositeur à l'auditeur d’idées, d’images et d’émotions.  
Elle consacre les derniers mois de son existence à l’achèvement de « HUSH », un concerto pour trompette créé en août 2023 à Helsinki par Verneri Pohjola, illustre trompettiste finlandaise de jazz.