Suède. La Nyckelharpa
1 CD. Durée 63’24 – Parution 30 mai 2003
prix conseillé : 16€
La nyckelharpa ressemble à un violon muni d’un clavier. Comme dans le cas de la vielle à roue, des touches en bois (nyckel signifie clef ou touche), actionnées par la main gauche, coulissent sous les cordes (harpa est un terme générique désignant un instrument à corde).
Le sautereau dont chacune de ces touches est pourvue vient raccourcir la corde mélodique. L’archet, tenu dans la main droite, met en vibration les cordes de jeu et de bourdon qui à leur tour agissent sur les cordes sympathiques. Le chevalet, relativement plat, facilite le jeu en doubles-cordes.
La plus ancienne trace de cet instrument est une sculpture représentant deux joueurs de nyckelharpa, sur l’une des portes de l’église de Källunge (Gotland) datant d’environ 1350.
Il nous est resté trois modèles de l’instrument du moyen-âge : l’un découvert à Mora (Suède), daté de 1526, un autre à Vefsen (Norvège), le dernier à Esse (Finlande). Tous trois sont parfaitement adaptés à la musique modale et ont en commun d’avoir deux cordes de bourdons, et une seule rangée de touches appuyant sur une corde mélodique. L’aire de diffusion de l’instrument s’étendait alors sur tout le Nord de l’Europe – Allemagne, Danemark et Pays baltes compris – et n’a cessé de se rétrécir au fur et à mesure de l’évolution musicale, la nyckelharpa ne subsistant que là où elle sut s’adapter.
L’engouement actuel pour les musiques modales et médiévales a cependant porté la pratique de la nyckelharpa au-delà même des frontières de la Suède, notamment en France et aux Etats-Unis.
Daniel Pettersson, nyckelharpa
Kersti Stâbi, chant
Maria Jonsson, violon et quinton d’amour
Olof Misgeld, alto.